top of page

Create Your First Project

Start adding your projects to your portfolio. Click on "Manage Projects" to get started

Homo Purus Ut Vitrum

Type de projet

Installation

Date

2024-2025

Emplacement

Le Mans

Homo Purus Ut Vitrum est l’histoire d’une secte de riches gens, obstinés à l’idée de créer une ville idéale à leur image : pure. Pour cela, ils ont investi tout leur argent dans la construction d’une ville uniquement en verre, matière qui a eu, et encore maintenant, une vertu de transparence, de pureté, et y ont alors dépensé tout leur argent. Ils ont foncé tête baissée, en laissant les plus pauvres de leur ville pour entamer la construction. Ce n’est qu’une fois achevée qu’ils s’aperçurent d’une chose importante : la nourriture n’était pas transparent et allait nuire à leur idéal de transparence propre. Ils s’en retournèrent vers les plus pauvres qu’ils avaient abandonné pour le leur réclamer, ce à quoi ils ont répondu : « D’accord, mais vous chiez dans votre « ville si géniale » ». En obligation avec leurs idéaux, ce sont des tuyaux en verre qui seraient construits, condamnant ses habitants à voir de la merde passer autour d’eux. Ce fût le début de la désillusion.

Une fois la vie entamée dans la ville en verre, plusieurs questions et problèmes se posaient :

La nudité

Vu que les murs étaient transparents, tout le monde se voyait dans son intimité : en train de faire ses besoins, en train de faire l’amour,… les vêtements étaient devenus inutiles. En soi, cela suivait l’idéologie de la transparence, il n’y avait plus de secrets, la pudeur était morte.

Les conditions météorologiques

Lorsqu’ils faisait grand soleil, les habitants cuisaient, étouffaient sous leurs verrières. Les vêtements alors bannis ne protégeait plus la peau des surfaces bouillantes. Lorsqu’il pleuvait, les passerelles glissaient.

L’impossible transparence

Ce fait était déjà constaté lors de grosse chaleur lorsque la buée recouvrait les espaces intérieurs. Les vitres devenaient opaques, sans parler de la saleté, des rayures… sans oublier les femmes pendant leurs menstruations. La seule possibilité de nettoyer aurait été avec de l’eau, puisque également transparente.

La mort

Il était évidemment impossible d’enterrer les corps, un rituel fût alors mis en place afin de faire sécher les morts comme des pruneaux en les mettant dans des boîtes en verre, placées sous le sol vitré. Encore une esthétique nuisant à la beauté censée de la ville.

Lors de mon diplôme, le contexte de la ville était évidemment expliqué, mais je me suis concentrée surtout sur l’esthétique de l’assemblage en verre en lui-même. Présentée dans le noir avec une lampe torche, l’installation révèle alors la beauté du matériau : les reflets de la lumière, la projection qui s’en suit, mais aussi la distorsion visuelle à travers les divers objets, la transparence… tous ces éléments qui permettent alors au regard de traverser, tout comme s’arrêter à la surface pour en admirer les attraits.

bottom of page